Les 7 degrés de sensibilisation à la communication interculturelle

interculturelEn raison de l’influence quasi omnipotente d’internet, nous vivons aujourd’hui dans un monde interconnecté ou les barrières entre les différentes cultures semblent s’être affaissées. Cependant si l’acte de communiquer avec d’autres cultures est devenu beaucoup plus facile, la communication interculturelle en elle même n’est pas toujours effective, car avoir accès à la communication ne signifie pas y exceller.

En ce sens Philippe Rosinski dans son livre « le coaching interculturel » a su définir à partir des travaux de Milton Bennett une progression en 7 étapes de la sensibilisation interculturelle, progression qui vous permet de situer votre niveau personnel de communication interculturelle. Bien entendu le mot « culture » est pris ici dans son acception la plus large (ex :mon voisin possède certainement une culture différente de la mienne).
Voyons sans plus tarder ces 7 niveaux, ceux ci peuvent être divisés en 2 groupes, les 3 premiers niveaux constituent « les pièges ethnocentriques », et les 4 suivants « les approches ethnorelatives », notions que nous allons définir.

Les pièges ethnocentriques

L’ethnocentrisme est défini ici comme une hypothèse selon laquelle notre vision du monde est le centre de toute réalité. Une position qui est le plus souvent le fruit de la naïveté ou de l’ignorance, et rarement de la pure méchanceté.

1. Ignorer les différences

Ici le sujet est isolé des autres groupes culturels de manière physique et/ou mentale, si bien qu’il ignore totalement les différences, ou effectue une dénégation vis à vis d’elles, dès lors aucune reconnaissance d’une autre culture n’est possible, et si elle se manifeste à lui le sujet n’en tiendra absolument pas compte.

2. Reconnaître les différences mais les évaluer de façon négative

Il s’agit ici pour le sujet de reconnaître les différences culturelles, mais d’avoir un regard rempli de préjugés, ou bien un sentiment de supériorité vis à vis des autres.
D’une autre manière, cela peut aussi se traduire par le fait de rejeter sa propre culture pour considérer une autre comme la meilleure.
En résumé porter un jugement de valeur quel qu’il soit nous ramène toujours à ce niveau.

3. Reconnaître les différences mais minimiser leur importance

La différence est ici reconnue, cependant le sujet a une nette tendance à minimiser ces différences sous le couvert du sempiternel « nous sommes tous pareils », de fait on assiste à une banalisation des différents groupes culturels, et un refus de prêter attention aux particularités de chacun, ce qui tend à considérer le monde et les gens qui le composent comme uniformes.

Les approches ethnorelatives

Ce stade implique une prise de conscience réelle du fait que notre vision du monde ne constitue en aucun cas la vérité absolue.

4. Reconnaître et accepter les différences

Le sujet à ce niveau de compréhension de l’autre est amené naturellement à admettre les différences culturelles auxquels il est confronté, voire de les apprécier ou de les comprendre.
Cependant son acceptation ne doit pas être confondue avec un accord ou une reddition, en effet à ce stade le sujet reconnaît les différences d’autrui sans pour autant partager le même point de vue que son interlocuteur (ex : on peut comprendre que le fait de venir en costume au travail donne un coté plus formel sans pour autant adopter le même style vestimentaire)

5. S’adapter aux différences

C’est ici que la prise de risque débute réellement, l’acceptation est tellement intégrée que le sujet tente de sortir de sa zone de confort pour s’essayer à l’empathie envers les autres cultures. En effet il accepte d’essayer de se placer sous le prisme de la vision d’une culture différente l’espace d’un instant pour tenter de comprendre réellement la situation sous un autre angle et en tirer des bénéfices.
Cette adaptation n’est en aucun cas une assimilation, ici le sujet n’essaye pas de se dissoudre dans la culture de l’autre.

6. Intégrer les différences

Le sujet à su ici s’adapter à maintes reprise à des visions du monde différentes, si bien qu’il a su les intégrer en lui et il est dès lors capable d’envisager une situation sous des angles de référence multiples ; ces nombreuses grilles de lecture lui permettent de trouver une multitude de solutions pour chaque situation différente, c’est un haut niveau de sensibilisation.

7. Tirer parti des différences

Le summum de la sensibilisation interculturelle, l’interculturel est recherché en tant qu’il est porteur de solutions et d’améliorations. Le sujet recherche le meilleur de chaque culture et de chaque manière de voir le monde dans une optique pro active, en effectuant un travail de synthèse de ces solutions, le monde ici n’est plus vu comme un ensemble uniforme, mais comme une multiplicité de point de vue unifiés et intégrés à soi même (une telle démarche suppose un renouvellement permanent, une recherche constante de l’excellence).

Et vous, êtes vous un champion de la communication interculturelle ?

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